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L'art est un mode de recherche qui ne se laisse ni thématiser ni programmer.
Nous devons concevoir les projets de recherche en art en tant que dispositifs à expérimenter et situations à explorer.
Les situations sont tissées d'enjeux problématiques que l'art peut révéler et appréhender à partir d'expérimentations non planifiées.
Les dispositifs sont déclencheurs d'inventions méthodologiques insoupçonnées qui portent la recherche vers des horizons de savoirs imprévisibles.
25 Millions d'habitants (3ème plus grande ville du monde), 714 habitants au km² (64 fois la moyenne française), 200.000 expatriés, 330 milliards d'euros de PIB (+7,5% de croissance). Plus de 1000 grattes-ciels (150 en construction), la seconde tour la plus haute du monde (632m), le plus grand réseau de métro (14 lignes, 337 stations, 567 km de voies), Le premier port de commerce (776 millions de tonnes), 45500 restaurants... 430 des 500 plus grosses multinationales ont leurs sièges à Shanghai. Une nouvelle société à capitaux étrangers s'établit toutes les 26 minutes à Shanghai. 15 musées privés d'art contemporain ont été ouverts à Shanghai depuis 2010. Le dynamisme inégalé de la ville, sa démesure fascinante, son passé cosmopolite et chaotique, ses contradictions permanentes, sa puissance économique, son ambition culturelle, ses transformations accélérées, font de Shanghai un véritable laboratoire de la mondialisation.
A l'opposé des recherches artistiques en laboratoire fermé (de type "white cube"), qui restent à l'affut d'une spécificité d'autant plus radicale qu'elle est sans conséquence, les recherches artistiques interopérables s'ouvrent à des implémentations compatibles avec les pratiques socioculturelles quotidiennes et ordinaires. L'interopérabilité engage le plus souvent des stratégies encapsulées qui envisagent la production d'objets, d'images ou de sons comme une méthode parmi d'autres, et qui travaillent toutes à la transformation des gestes et à la conquête ou reconquête de nouveaux territoires du sensible. Les micro-cultures, sous-cultures, cultures vernaculaires, cultures urbaines et pop cultures ne sont pas abordées comme des magasins à piller mais sont vécues comme des espaces de coopération.